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Manu Larcenet s'attaque pour la première fois à une adaptation, celle du chef-d'oeuvre de Philippe Claudel, Le Rapport de Brodeck. Mais lorsque l'auteur de Blast et du Combat ordinaire s'empare du texte, c'est pour le faire sien et lui donner une nouvelle vie, éclatante, sombre et tragique. Des pages d'une beauté stupéfiante, magnifiant la nature sauvage et la confrontant à la petitesse des hommes ; une plongée dans les abîmes servie par un noir et blanc sublime et violent. Un très grand livre.

Comme Tardi en son temps, Manu Larcenet s'empare d'une œuvre littéraire pour en faire son remake en cases et en bulles. Son Rapport de Brodeck en deux tomes, adapté du roman de Philippe Claudel, est d'une puissance graphique à couper le souffle. Le dessinateur nous démontre, s'il le fallait encore, toute l'étendue de son talent à travers des planches d'un noir et blanc crépusculaire, qui renforce la noirceur du récit original. Alors que Claudel nous racontait le pire de l'être humain, Manu Larcenet nous dessine l'homme dans toute son horreur.

Manu Larcenet et sa compagne Mariette décident de quitter Juvisy, en banlieue parisienne, pour s'installer à la campagne, au milieu des vaches et des cochons. Il doivent s'habituer aux coutumes locales et surtout se désintoxiquer de la ville. Cette série évoque avec humour ce retour à la terre par une série d'histoires courtes d'une demi-page.

Manu et Mariette commencent enfin à s'installer, à tel point qu'elle souhaiterait maintenant un bébé. Lui, préférerait aménager un potager, moins bruyant et plus utile pour avoir des légumes bio. Pour elle, ce refus n'est qu'un moyen de fuir ses responsabilités.

Alors qu'un véritable déluge s'abat sur les Ravenelles, que Capucine ne s'endort qu'en écoutant Eddy Mitchell et que monsieur Henri construit un navire, Manu, au bras de son ex, croise des Atlantes en villégiature dans la région.