Une femme âgée, qui n'est cependant ni malade ni réellement diminuée, décide de mettre un terme à ses jours et demande à ses enfants de la soutenir dans ce geste, de lui en donner le courage. Quelque temps plus tard, la fille fait le récit de cette «mort choisie», et, d'une certaine façon, entreprend de briser un tabou, d'apprivoiser une peur. Mais on quitte assez vite les rivages de la colère, de la révolte (légitimes) face à l'insoutenable demande maternelle, pour gagner des eaux presque paisibles : le portrait d'une femme de tempérament, atypique et généreuse - la propre mère de Noëlle Châtelet.
Noëlle Châtelet, l'auteur de La Femme Coquelicot, se risque ici au douloureux sujet de la fin de vie. C'est la mort choisie de sa propre mère qui inspire un récit initiatique d'une beauté puissante et lumineuse. Ce texte s'inscrit plus que jamais dans sa réflexion sur la question du corps menée au travers de ses essais, ses nouvelles et ses romans, dont Histoires de boucher (prix Goncourt de la nouvelle) et La Dame en bleu (Prix Anna de Noailles de l'Académie française). Ses ouvrages sont traduits dans une dizaine de langues.